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Votre grenier est aménageable et vous rêvez de le transformer en pièce à vivre… Deux incontournables : une bonne isolation et un cloisonnement intelligent. Voici quelques conseils pour choisir des matériaux adaptés et un plan cohérent par rapport à l’existant.

Première condition au confort : les combles doivent absolument être isolés. Pour les rampants, l’isolation thermique et acoustique peut se faire de l’intérieur, en doublant la sous-face du toit, ou par l’extérieur, après dépose de la couverture. Pour les pignons et murs, un doublage intérieur suffit. Quant à l’isolation acoustique, elle dépend de la structure existante des planchers.

Cette option présente plusieurs avantages : elle permet de conserver la charpente apparente, le volume s’en trouve préservé, et garantit une certaine continuité de l’isolation. Mais elle n’est raisonnablement envisageable que lorsque la couverture a besoin d’être rénovée. L’opération se fait alors conjointement : une fois la couverture déposée, on place l’isolant sur le support de couverture - technique du Sarking -, et on fixe par-dessus un contre-chevronnage. La pose d’un écran de sous-toiture est vivement conseillée pour garantir les performances des laines isolantes. Il doit être perméable à la vapeur d’eau (HPV), mais étanche à l’eau.

Il se place alors directement sur l’isolant, avant la pose des contre-chevrons sur lesquels sont cloués les liteaux qui permettent de poser les éléments de couverture et assurent la ventilation de sous-face (“Luro” d’Isover, “TMS” d’Efisol, “Rockciel 444.150” de Rockwool, “HolzFlex® standard” et “HolzFlex® Maïs” fabriqué avec un liant en fibre textile extraite de maïs de Homatherm). On peut aussi choisir de remplacer les chevrons par des caissons chevronnés ou des panneaux sandwichs contre-lattés que l’on pose directement sur les pannes de charpente. Ces panneaux peuvent assurer à la fois le décor de la sous-face, l’isolation et le support de couverture (“Rockciel System” de Rockwool, “Rexolight” et “Trilatte” d’Unilin Systems, “Efilatte” d’Efisol, “Fibratop Silver” et “Fibratec Evolution” de Knauf).

Solution avantageuse pour agrandir la maison, l’aménagement des combles ne peut se faire aisément qu’à certaines conditions : la surface concernée dispose d’un plancher porteur et d’une hauteur sous toit suffisante, fenêtres ou lucarnes assurent l’éclairage naturel ou il y a possibilité de poser des fenêtres de toit (Velux, Roto Frank), et enfin, il existe un accès ou il est facile de le créer. Quand le grenier n’a pas une surface habitable suffisante (hauteur d’au moins 1,80 m), il est souvent possible de modifier la charpente, mais ces travaux de grande ampleur doivent être confiés à des professionnels.

L’isolation des rampants par système de double couche croisée constitue une solution simple et efficace. On place la première couche d’isolant (laine minérale ou laine naturelle, bois, mouton, etc.) entre les chevrons, la seconde sous les chevrons. L’étanchéité à l’air est assurée par un film parevapeur qui protège l’isolant de l’humidité intérieure. Lorsqu’il n’y a pas d’écran de soustoiture, il faut veiller à préserver une lame d’air ventilée entre l’isolant et les éléments de couverture (tuiles ou ardoises). Quand la couverture a été refaite avec pose d’un écran de sous-toiture, l’isolant peut parfois venir en appui sous l’écran (voir avis technique des produits). L’isolant disparaît ensuite sous un habillage (plaques de plâtre, Fermacell, panneaux bois ou lambris) fixé sur rails métalliques ou tasseaux bois. Cette technique permet d’obtenir un bon coefficient d’isolation, mais elle présente un encombrement important, ce qui diminue la surface habitable et peut, dans certains cas, aller jusqu’à cacher la poutraison.

Quelle que soit la technique d’isolation thermique adoptée, vous avez le choix entre plusieurs produits isolants. La laine minérale (verre ou roche) offre encore le meilleur rapport performanceprix. Il existe aussi des isolants naturels très efficaces, mais un peu plus coûteux (cellulose, laine de bois, de mouton, de chanvre, etc.). Sous combles, les isolants à densité moyenne ou forte comme la cellulose ou les fibres de bois sont particulièrement avantageux car ils réduisent fortement les surchauffes estivales. Ils ont aussi des qualités intéressantes au niveau de l’isolation acoustique. L’épaisseur d’isolant à mettre en place pour obtenir un bon niveau d’isolation dépend évidemment de la conductivité thermique du matériau choisi, sa valeur lambda (rappelons que plus elle est faible, moins le matériau est conducteur et mieux il isole). Selon les nouvelles normes, la toiture doit avoir une résistance thermique R de valeur supérieure ou égale à 4 m2.K/W.

Mais il est préférable de chercher à obtenir une valeur R d’au moins 5 car, mieux le comble sera isolé, plus il sera confortable. Si l’isolant choisi a un lambda de 0,035 W/m.K, il faut en théorie une épaisseur de 17,5 cm pour obtenir une valeur R = 5 m2.K/W. Si l’isolant a une valeur lambda 0,023 W/m.K, il suffira de 12 cm pour obtenir une valeur R= 5,2 m2.K/W. L’épaisseur est calculée en multipliant la valeur R (résistance thermique souhaitée) par la valeur lambda de l’isolant (5 x 0,035 = 0,175 m ou 5,2 x 0.023 = 0,12 m). Aujourd’hui, les fabricants se doivent d’afficher la performance thermique de leurs isolants, une valeur qui s’exprime exclusivement par la résistance thermique R propre à chaque type de produit.

L’isolation acoustique concerne essentiellement le plancher. C’est par lui que le bruit d’impact se propage entre les étages mais aussi, parfois, d’une pièce à l’autre. Les solutions pour préserver le confort acoustique sont très diverses, tout dépend de l’état du plancher d’origine qui, dans les vieilles maisons, est le plus souvent en bois. Ces travaux sont plus simples à réaliser avant de monter les cloisonnements, mais traiter indépendamment le sol de chaque nouvel espace évite la transmission des bruits entre les différentes pièces du même niveau. Sur un plancher plan habillé d’un vieux parquet plus ou moins en bon état, mettre un nouveau revêtement à pose flottante permet d’éliminer l’essentiel des nuisances. La technique de “pose flottante” consiste à désolidariser le plancher et le nouveau revêtement en intercalant une couche de matériau résilient entre les deux.

Ces isolants acoustiques minces peuvent être de nature très différente, laine de verre très dense, copeaux de bois, mousse synthétique, etc. Ils se présentent en dalles ou en rouleaux et, suivant leur spécificité, peuvent être mis en oeuvre sous parquet, revêtement stratifié ou carrelage (“Assour” de Siplast, “Phaltex” d’Isoroy, “Isosol” d’Isover, “Trami-sol fibre” de Tramico, “Isolchoc” de Knauf, “Velaphone” de Soprema, etc.). Lorsque la structure du plancher a bougé, et donc que le sol n’est plus très plan, on peut, après s’être assuré que cette déformation ne cache pas de dommages plus importants, rectifier la planéité du sol par la mise en oeuvre d’une chape sèche. Très efficaces contre les bruits d’impacts mais aussi contre les bruits aériens, les techniques de chape sèche varient selon les fabricants, mais le principe reste le même.

On utilise des granulats légers pour égaliser le niveau du sol (argile expansée ou roche volcanique), puis on les recouvre d’une ou deux couches de plaques spéciales, aptes à recevoir tout type de revêtement (“Placosol” de Placoplatre, “Prégychape” de Lafarge Plâtres, “Plaques de sol” de Fermacell, etc.). On peut aussi, bien sûr si la structure le permet, réaliser une chape flottante en béton, mais cette solution n’est pas très indiquée dans une vieille maison, car elle surcharge la structure et introduit également de l’humidité dans le bâti ancien.

Pour déterminer un agencement, il est d’abord indispensable de réfléchir en terme d’usage. Un cloisonnement mobile permet de conserver un espace au caractère polyvalent, les séparations en demi-transparence individualisent les surfaces en préservant le volume, tandis que les cloisons opaques partagent les combles en créant des pièces indépendantes.

L’ameublement peut suffir à définir différentes zones de vie : un coin nuit isolé derrière une bibliothèque posée en épi, une aire de jeu délimitée par un tapis cerné de meubles sur roulettes, un espace vidéo caché par un rideau ou un paravent. Ce type d’aménagement a l’avantage d’être modifiable, il permet de faire évoluer l’espace au fil du temps. Montés sur rails, les cloisonnements coulissants séparent les volumes au grès de l’utilisation. Installés au droit d’une ferme, portes de récupération, anciens volets persiennés ou panneaux en bois peuvent être montés sur système coulissant, le rail étant fixé sur l’entrait de la ferme. Autre possibilité : les maintenir par un système de fixation qu’il sera ensuite facile de démonter lors d’un éventuel réaménagement de la pièce.

Choisissez de placer l’escalier plutôt au centre, ce qui évite de créer trop de couloirs ou de traverser une pièce pour aller dans la suivante. Il sera de préférence situé de façon à disposer d’une hauteur suffisante à l’arrivée, et proche d’un apport de lumière naturelle pour éviter l’impression d’enfermement. De même, le palier ne doit pas être trop étroit. Dans la découpe des volumes, tenez compte des ouvertures existantes ou envisagez d’en créer pour que chaque pièce dispose d’assez de lumière naturelle. Si les volumes créés ont une surface réduite, réaliser un faux plafond permet de rabaisser la hauteur afin de redonner à la pièce une proportion agréable. Enfin, sélectionnez le matériau le mieux adapté à la mise en oeuvre du cloisonnement en fonction de la configuration du chantier et à la destination des pièces.

Utiliser le verre pour séparer les différentes pièces présente des avantages certains : tout en assurant une réelle séparation, il laisse passer la lumière naturelle et préserve le volume visuel de l’espace. Ce type de cloisonnement comporte généralement un soubassement opaque qui concrétise la séparation et permet d’adosser des meubles bas. Réalisées en structure métallique ou bois, ces cloisons sont idéales pour isoler une cuisine ou une salle d’eau dépourvue d’éclairage direct. Le verre laisse passer la lumière, mais pas l’humidité ni les odeurs de cuisine.

Le cloisonnement opaque sert à créer des volumes complètement dissociés. Avant les travaux, il est important d’établir un plan précis du cloisonnement et de l’examiner sous divers angles : circulation, apport de lumière naturelle, proportions des pièces, matériaux à utiliser.

Faite de terre cuite naturelle, la brique est imputrescible et inaltérable. Elle ne craint pas la chaleur (coupe-feu de 1 à 3 heures) et elle est insensible à l’eau, ce qui en fait une solution idéale pour les cloisonnements en milieu humide, d’autant que la faïence peut être collée directement sur la cloison, sans nécessité d’enduire. La brique résiste bien aux chocs et permet l’accrochage d’objets lourds. De plus, les fixations par scellement (éléments de cuisine, chauffe-eau, etc.) sont faciles à réaliser et résistants, même dans les pièces humides (“Carrobric” d’Imerys, ép. 7 cm, 58 kg/m2). Il existe maintenant des briques dotées d’un système d’emboîtement mâle-femelle ou de clips qui garantissent l’alignement lors du montage qui peut se faire au liant colle (“Cloison M” de Terreal, entre 34,7 et 39 kg/m2 ; “Carré” d’Imerys, environ 43 kg/m2). On trouve aussi des briques de grand format, deux fois celui d’une brique plâtrière traditionnelle.

Certaines ont des parements lisses qui autorisent une finition pelliculaire (enduit décoratif mince), mais qui peuvent également être laissés naturels (“Placbric®” de Terreal, 3 carreaux/m2, entre 45 et 59 kg/m2 ; “Mégabrique” d’Imerys, 40 kg/m2, 4,7 carreaux/m2). Dans tous les cas, une cloison brique augmente l’inertie thermique de la pièce pour plus de confort, hiver comme été. Pour une très haute performance acoustique, plusieurs solutions sont envisageables. La mise en oeuvre d’un système de double cloison désolidarisée (renfermant un panneau contenant de la laine minérale) permet d’obtenir un affaiblissement acoustique R rose de 50 dB(A) au moins, mais la cloison a une épaisseur minimum de 145 mm. Les briques faites d’une âme isolante prise entre deux parements en terre cuite réduisent l’épaisseur de la cloison à 98 mm (“Carrophon” ou “Isophon” d’Imerys, environ 76 kg/m2 ; “Placphon®” de Terreal, 87 kg/m2).

Appelé aujourd’hui “Thermopierre” (gamme Ytong-Siporex, Xella), il résulte d’une combinaison d’eau, de sable, de chaux et d’air, ce qui lui confère les doubles caractéristiques d’une pierre et d’un isolant. Solide, indéformable, imputrescible et ininflammable, il est respectueux de l’environnement et économe en énergie. L’air emprisonné dans les alvéoles diminue le poids du matériau et lui donne ses capacités d’isolant. Spécialement destinés à la réalisation de cloisons massives de séparation ou en doublage de mur, les carreaux de Thermopierre (ép. 7 ou 10 cm en longueur 62,5 cm, environ 35,2 kg/m2 en ép. 7 cm) sont disponibles en hauteur 50 cm ou 25 cm, ce qui peut simplifier la manutention et la mise en oeuvre. Les carreaux lisses se posent à joint mince avec le mortier-colle Preocol (Xella) appliqué à la truelle crantée.

Recommandés pour les grandes surfaces de cloison, les carreaux avec profil à emboîtement facilitent la pose. Sur plancher bois, le premier rang de carreaux doit être monté sur une semelle de bois pour rigidifier l’assise. Sur sol carrelé, on utilise de préférence une semelle plastique en U. Sur sol béton, les carreaux sont directement posés sur lit de colle. Les cloisons en Thermopierre peuvent être directement revêtues de faïence collée, d’un enduit pelliculaire (3 à 5 mm) ou d’une toile de verre à peindre (finition idéale pour ceux qui veulent aller vite). On peut aussi choisir de conserver le matériau brut. Il suffit alors de poncer la surface pour parfaire sa planéité et de la dépoussiérer avant d’appliquer un durcisseur (vernis acrylique ou minéralisant pierre-béton Guard Industries, Sika, etc.). Pour poser un habillage en lambris bois, on fixe des tasseaux dans la cloison avec des chevilles adaptées avant d’y clouer ou agrafer les lames.

Simple à mettre en oeuvre, le carreau de plâtre a les qualités naturelles du plâtre (résistance au feu, confort acoustique, thermique et hygrométrique), mais aussi un défaut : il est lourd. Plus léger qu’un carreau standard (environ 25 % de moins), le carreau de plâtre alvéolaire est particulièrement recommandé pour l’aménagement des combles. Il est généralement proposé en épaisseur de 7 cm, environ 54 kg/m2 et en épaisseur de 10 cm, 69 kg /m2 en version standard ou hydrofugé “Caroplatre alvéolé” et “Hydro alvéolé” de Placoplatre ; carreau de plâtre “PF3TM alvéolé” de Lafarge Plâtres).

Facile à découper et à assembler par simple collage (colle appropriée), le carreau de plâtre offre de nombreuses possibilités d’aménagement puisqu’il permet de réaliser aussi bien les cloisons que des habillages (conduits, poteaux, baignoires, etc.). De plus, il est apte à recevoir tous les types de finition. Pour améliorer l’isolation thermique (entre un espace chauffé et un grenier par exemple), il existe aussi des carreaux avec isolant intégré (“Carilight®” de Placoplatre, 36 kg au m2 en 7 cm ; “PF3 Isoplume” de Lafarge Plâtres, 40 % plus léger et deux fois plus isolant qu’un carreau standard).

Particulièrement léger, ce type de cloisonnement est composé d’une ossature, en métal ou en bois, sur laquelle on vient visser des plaques de plâtre ou de gypse, ou des panneaux dérivés du bois. Ce principe de cloison offre l’avantage de pouvoir facilement incorporer les réseaux électriques et de plomberie. En remplissant le vide interne de l’ossature avec des panneaux semi-rigides de laine minérale et en faisant varier le type ou le nombre de plaques par côtés ainsi que les dimensions de l’ossature, on obtient des performances mécaniques, thermiques et acoustiques sur mesure. Le montage d’une cloison sur ossature se fait entièrement à sec et le format des plaques de finition (généralement 2500 x 1200 mm) permet une réelle rapidité de mise en oeuvre, mais le problème des joints reste délicat à traiter.

Sur ossature bois, les panneaux bois peuvent être assemblés à joints creux. Sur ossature métallique, entre plaques de plâtre ou de gypse, la présence de bords amincis et l’utilisation de produits de jointoiement adaptés facilitent l’opération. Pour améliorer l’acoustique, on place une bande résiliente sous le rail bas. Concernant les bruits d’impact transmis par les planchers, du fait de sa légèreté, une cloison sur ossature présente une efficacité moindre qu’une cloison traditionnelle. Composée d’une mince couche de plâtre entre deux feuilles de papier-carton, les plaques de plâtre standard ont un parement qui doit être préparé avant d’appliquer une finition.

Elles sont aussi disponibles en différentes qualités (hydro, prépeinte, acoustique, etc.). Comme l’accès aux combles pose parfois problème (exiguïté), les fabricants proposent aujourd’hui des plaques de plus petite dimension : en largeur de 60 cm pour faciliter la manutention (“Prégymétal” de Lafarge Plâtres ; “Placostil®” de Placo ; “Cloison KM et KMA” de Knauf). La plaque de gypse renforcée par des fibres de cellulose (Fermacell) est très résistante aux chocs et insensible à l’eau. Elle permet de fixer des charges relativement lourdes sans avoir besoin de renforcer l’ossature et offre de bonnes performances en matière d’isolation thermique et acoustique. Elle est proposée en petit format (1000 x 1500 mm) et en format hauteur d’étage.

Ils sont constitués de deux plaques de plâtre à bords amincis reliées entre elles par une structure cartonnée. Ces panneaux s’emboîtent en haut dans un rail vissé au plafond et reposent sur une semelle bois ou PVC. La liaison entre panneaux est habituellement assurée par des clavettes. Ils sont disponibles en plusieurs épaisseurs et largeurs. Les cloisons réalisées en panneaux alvéolaires sont très légères (environ 18 kg au m2) et très rapides à monter, mais elles doivent généralement être tenues en tête, ce qui, dans le cas d’aménagement de combles, n’est pas toujours possible (“Placopan®” de Placoplatre ; “Polycloison” de Knauf ; “Prégyfaylite” de Lafarge Plâtres).

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